Sur le principe (jugé certainement trop ‘enfantin’ par les plus agés des élèves qui à 1 ou 2 exceptions près n’ont pas voulu/osé participé), sur le principe simple et riche, disais-je, du ‘un deux trois soleil’, nous avons monté une BIRD avec 12 élèves volontaires motivés. L’idée étant que le rythme scolaire est dicté par celui des sonneries, quel que soit le lieu dans lequel on se trouve dans le lycée. Il s’agissait donc de montrer 3 lieux différents (le CDI, le Hall Agro Alimentaire et une chambre de l’internat), dans lesquels des actions se déroulent pour se figer en même temps, suivant le son et le rythme d’une batterie et d’un piano installés dans la cour. Les 3 lieux sont filmés et projetés en direct sur 3 écrans situés à proximité des musiciens. Deux participants occupent cet espace ‘en vrai’, et répondent au jeu de la même manière que les autres… puis tout se dérègle progressivement… (ci dessous le plan d’installation)
La performance était divisée en 4 phases:
phase 1: chaque équipe répond au jeu de manière normale.
phase 2: des décalages peuvent apparaître, par exemple le CDI bouge quand il y a de la musique et se fige dans le silence, la chambre fait l’inverse, le Hall Agro est décalé…
phase 3: des participants permutent. Une performeuse du CDI vient feuilleter son bouquin dans le hall agro, un laborantin en tenue se retrouve dans le CDI ou dans la chambre, une interne vient finir sa nuit avec son oreiller dans le hall agro…
phase 4: tout ce petit monde se retrouve dans la cour pour retrouver la règle normale du jeu. Les cameramen et camerawomen les suivent. C’est un joyeux bordel, filmé et diffusé dans le même espace, offrant ainsi 4 points de vue aux spectateurs (les 3 cameras et celui des vrais yeux). Tout se fige…
On peut dire que le principe a bien marché, les spectateurs étaient attentifs, les performeurs se sont globalement bien amusés, la BIRD est une réussite…
Mais on aurait pu faire bien mieux… Je pense que les participants se sont reposés sur le dispositif, relativement complet, qui leur était proposé. Il a été difficile (impossible…) de répéter les actions de chaque groupe dans les différents lieux. Un vrai travail sur le mouvement, l’appropriation du lieu, la recherche de l’absurde, la concentration nécessaire, la coordination générale… n’a pas pu être effectué dans l’après-midi, faute de concentration et de présence continue de la majorité des participants. Tout ça a été pris comme un jeu, un peu à la légère, à la rigolade. C’est important de se marrer, de passer un bon moment sans se prendre la tête, mais ça aurait aussi été intéressant de réussir à faire quelque chose de plus construit, de plus fini, de moins brouillon. On n’a pas réussi, avec Elsa, à motiver les troupes pour répéter vraiment… et ce n’est pas faute d’avoir essayer. Peut être que si on avait insisté plus pour le faire, on perdait la moitié des volontaires? On était content d’avoir 12 participants, la BIRD n’aurait pas pu avoir lieu avec seulement 4 personnes…
On est juste passé à côté de quelque chose de vraiment bien. Dommage, et tant pis. Est-ce que ça aurait vraiment pût se passer autrement?
Ceci dit, c’était quand même un bon moment.
Bravo en tout cas aux performeurs: Coralie, Marie et Océane dans le CDI; Arnaud, Melanie et Sophie dans le hall agro; Quentin, Sandy et Camille dans l’internat, Cedric et Eva dans la cour; et Lenaïc à la batterie et Ariel au piano, qui ont tenu tout ça avec une belle concentration, sous la houllette d’Elsa en chef d’orchestre.
Et merci à tout ceux qui ont filé la main pour le démontage, le transport du piano… et tout le reste
Et ce soir c’est à nous, pour la Secrète Bubulle…
J’ai bien aimé le principe et musicalement je n’avais jamais rien fait de pareil . C’est vraiment dommage que cette résidence n’a durée que 1 mois , j’aurais bien refait une performance en plus . Merci et bonne continuation pour vos spectacles a venir.